L'Empereur est le pendant masculin de l'Impératrice, son complément. Si l'Impératrice conseille, l'Empereur commande, puis laisse agir à sa place. Son corps forme le nombre 4 qui est symbole de stabilité et de solidité, qualités qui sont aussi représentées par le cube sur lequel il est assis.
Sur ce cube d'or se détache un Aigle noir qui contraste singulièrement avec celui du blason de l'Impératrice. Il ne s'agit plus ici de l'âme parvenue au terme de son assomption, mais de l'essence animique, obscurcie par son incarnation et retenue captive au sein de la matière.
Avec ce couple impérial, nous sommes véritablement à la croisée des chemins et leur place en Daât semble tout à fait justifiée. Dans l'Arbre séphirothique, cette Séphire sépare le Grand Visage, monde divin de l'émanation et de la création, du Petit Visage ou monde de la formation et de l'action.
L'Empereur symbolise la descente, l'involution de l'esprit dans la matière, son individuation. D'un autre côté, il symbolise la potentielle maîtrise de cette dernière et de ses lois. Dans le symbolisme maçon, il s'agit pour l'être de se perfectionner au sein de la matière, de dégrossir la pierre brute puis de la taillée avec rigueur.
Il y a l'idée d'une purification alchimique des corollaires négatifs de l'individuation. Cela réalisé, il devient sur Terre le réalisateur de l'idée divine, son bras agissant. Il peut agir sur la matière sans plus subir, par réaction, l'influence des matériaux mis en oeuvre.
Sa cuirasse symbolise ainsi son état de Guerrier, son impeccabilité (il ne rate pas la cible), sa rigueur et sa régularité, son engagement sans faille. La présence du Soleil et de la Lune à la hauteur des seins est un important symbole... Union de l'âme et de l'esprit, de la raison et de l'imagination...
La fleur du Bateleur a éclos, les 12 Travaux ont été réalisé, Kheper le Scarabée (4ème puissance de l'ancienne Egypte) trône au centre du Soleil à 12 rayons... l'Ouvrier s'est élevé au rang suprême car il sait travailler en exécutant le plan du Grand Architecte.
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