Âyin


Lettre simple
Valeur numérique : 70
Valeur pleine : 130
Sens : lucidité
Signe : le Capricorne
Séphirah : Gebourah




Âyin provient de l'hiéroglyphe égyptien dessinant un œil. Il signifie également "source". Sa valeur est la valeur du mot SoD, le "secret".

Cette Lettre est composée d'un Vav (l'Homme) qui regarde à travers un Zayin (l'Epée) ; autrement dit, il s'agit d'un être qui trans-perce du "regard" le voile des apparences...tel Perceval ?

Pour ce faire, et comme en écho, l'être doit auparavant traverser et se défaire des différentes couches de son conditionnement, de sa prison mentale... jusqu'à arriver au centre de son être.


La qualité de notre vision dépend ainsi de celle du champ de conscience auquel nous sommes nés...

Car "nous ne voyons jamais les choses telles qu'elles sont, nous les voyons telles que nous sommes" nous rappelle Anaïs Nin.

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La vision est toujours liée à la lumière, et si la science nous dit que l'œil la capte, la tradition nous dit aussi qu'elle l'émet - lumière de l'âme.

Lumière se dit AOR en hébreu, ce qui est l'homonyme de ÂOR, la peau. La prononciation change subtilement, entre Aleph et Âyin... (entre 1 et 70...) comme pour nous signifier toutes les circoncisions de "peaux" que notre regard doit effectuer pour voir sans plus de voile ce qui est devant soi...

"How many rivers do we have to cross, before to talk to the Boss" chantait également Bob Marley. Or le Père, AB en hébreu, est là aussi homonyme de ÂB, le nuage. Le sens est le même qu'entre AOR et ÂOR, il s'agit toujours d'un "dé-voilement" progressif, jusqu'à pouvoir regarder le Soleil droit dans les yeux, sans se brûler la rétine !

Âyin, c'est enfin la lettre qui fait toute la différence entre la "connaissance" -DÂAt- et la "Loi" -DAT- Entre le fait de suivre la Loi ou d'en vivre l'esprit... d'en "perce-voir" l'esprit, peut-être au travers des "70 niveaux de lecture" du texte sacré..?

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Voir, très concrètement, c'est aussi entrer en dialogue avec "ce qui est devant soi, comme un enseignement" nous disait Juan Matus (ou C. G. Jung). Il s'agit ici d'utiliser les deux hémisphères de son cerveau, de relier "par le sens" ce qui n'est pas forcément relier par la cause.

C'est acquérir la "double-vision", celle qui va vers l'extérieur et vers l'intérieur en même temps... C'est regarder les événements, dans le présent ou dans le déroulé du temps, comme une interface avec soi-même.

C'est entrer en contact avec son "maître intérieur" (avec sa source...) qui s'exprime de manière multi-dimensionnelle à l'extérieur de soi, pour entrer en dialogue avec "moi".

Cela peut passer par une phrase entendue par hasard dans la bouche de deux passants, par la couleur d'un vêtement, par la symbolique de tel ou tel événement par rapport à ce qui est vécu parallèlement et intérieurement, etc. 

Et ce travail s'auto-alimente en quelque sorte, car plus le dialogue s'enrichit, plus les voiles tombent et l'a-mitié se crée jusqu'à la communion entre le moi et le soi...

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