le Scorpion



Saison : Automne
Secteurs : Nocturne / Occidental
Croix : Fixe
Élément : Eau
Planète maîtresse : Mars / Pluton
Maison VIII - Axe II/VIII




Le mystérieux Scorpion... qui occupe le milieu de l'Automne, lorsque le vent arrache les feuilles jaunies des arbres, laissant peu à peu apparaître leur nudité squelettique. Ces feuilles et autres déchets tombent au sol -retour au chaos et à la matière brute- en attendant que l'humus prépare la renaissance de la vie. Quant à l'animal, il fuit la lumière et aime vivre caché.

Alchimie, bonsoir.

Avec le Scorpion, nous sommes au cœur du complexe sudo-anal du freudisme ; mais aux valeurs psychique de l'anus se joignent celles du sexe ; et l'on voit se camper une dialectique de la destruction et de la création, de la mort et de la renaissance, de la damnation et de la rédemption, le Scorpion étant chant d'amour sur champ de bataille ou cri de guerre en champ d'amour...

Dans cet univers en Rouge & Noir (salut Stendhal et autres courants politiques), l'individu prend racine dans les convulsions de ses entraves, et il n'est vraiment lui-même que secoué de la transe sauvage d'un démon intérieur qui a soif, non de bien-être mais de plus-être.

Le Scorpion a tout pour plaire : la démarche de l'araignée et du serpent à la fois. Cette lenteur lourde de menace – une hésitation enceinte d'une vivacité... Il danse à petits pas avec Éros et Thanatos – prêt à se laisser mourir de plaisir mais, à la moindre douleur, se sentant revivre. Il ne cesse de se détruire et de renaître à longueur de journée !

Le Scorpion n'a pas l'air tranquille. Le scorpion s'interroge. Il doute. De tout et même parfois de ses doutes. C'est un interrogatif entêté. Un inquiet obstiné. Son doute a quelque chose de sérieux, de réfléchi, de rassurant finalement. Les gens sont tellement plongés dans le doute, submergés par le doute, qu'on ne peut même plus dire qu'ils doutent. Le scorpion, lui, doute vraiment. Et à force de ténacité, il finit par imposer son doute à tout le monde.

Nous pourrions ajouter que le Scorpion pique : il a le ton vif, l'ironie facile, le sarcasme rapide. En même temps, il est facilement vexé ; il est susceptible. Il est aussi autonome et indépendant. Il est critique. Autocritique. Curieux. Sexologue. Psychanalyste. Sado-maso. Caca boudin. Agent secret, double de préférence. Le scorpion est mal vu, c'est le mal aimé du zodiaque. On convoite ses richesses enfouies et ses pouvoirs secrets. On redoute son côté faustien. Tout cela étonne le scorpion. Il se croit très simple. Le pire, c'est qu'il l'est, d'une certaine façon. Étrangeté du Scorpion.

Mais arrêtons là le portrait psycho, notons plutôt et pour finir, le lien entre la symbolique de ce Signe et le 14ème Arcane (mais aussi avec le 9ème, situé au même endroit sur l'Arbre, dans le système que nous développons ici). En effet, comme nous l'avons vu avec la Lettre Noun, nous sommes ici dans la symbolique de la pousse végétale qui prend racine dans l'humus du bas de l'Arbre séphirothique et qui commence à s'élever à l'Air libre. 

Le Scorpion donne la clef de la Remontée de l'Arbre, après le Retournement proposé au 12ème Arcane et la Mort vécue au 13ème. Il est dépouillement et riche pauvreté, c'est-à-dire sobriété heureuse.

Le Scorpion est la chenille de l'Aigle. 

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